5 clés pour faire de vos émotions vos alliées

 

Pleurer, crier, s’énerver  … L’expression de nos émotions peut parfois (souvent) être gênante selon le contexte social et surtout selon notre façon de les gérer. 

Afin de mieux les vivre au quotidien, cet article vous propose 5 clés pour faire de vos émotions des alliées essentielles à votre épanouissement dans votre vie personnelle et professionnelle.

Et la 1ère clé pourrait vous surprendre :

 

1 – Lâchez prise avec l’idée de maîtriser vos émotions 

 

En effet, contrairement aux idées reçues, il est quasiment impossible de contrôler ses émotions, même si parfois cela nous arrangerait de ne plus être triste, ne plus être en colère ou ne plus avoir peur ….  Vous viendrait-il un jour à l’idée de ne plus vouloir ressentir de joie ? Et bien il en est de même avec les émotions désagréables. Chaque émotion a son utilité, qu’elle soit agréable ou pas.

C’est comme la météo : s’il est plus sympa d’avoir un ciel bleu avec du soleil, la pluie, le vent et l’orage ont également leur rôle à jouer dans le cycle du vivant. Les émotions font donc partie intégrante de notre nature humaine, et tout comme le temps, elles sont souvent changeantes.

 

 

Lâchez prise avec le contrôle de vos émotions et rappelez-vous qu' »après la pluie vient le beau temps ».

 

Et pour apprendre à utiliser au mieux les émotions, il importe d’abord de mieux les connaître avec le 2ème clé ::

 

2 – Comprenez à quoi servent nos émotions

 

Qu’est-ce qu’une émotion si ce n’est, tel que le définit le Larousse, “une réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une situation venue de l’environnement”. Sachant que le terme émotion vient du latin emovere, qui signifie “mettre en mouvement”, on comprend que les émotions sont une réaction physique pour nous adapter à une situation donnée.

Les émotions sont donc un indicateur pour nous ajuster. Elles sont en quelque sorte notre GPS, notre tableau de bord personnel. Tout comme pour notre véhicule où nous prenons en compte si les voyants sont rouges, oranges ou verts …

 

 

 

Le cycle naturel d’une émotion est court (charge, tension, décharge et récupération). Leur expression est plus ou moins visible selon les personnes et elles n’ont pas toutes le même degré d’intensité.

Ce sont nos sensations corporelles  (rythme cardiaque, suée, rougeur du visage, chair de poule…) qui nous donnent des informations sur les émotions que l’on ressent. D’où l’importance d’approfondir notre compréhension des émotions avec la 3ème clé.

 

3 – Prenez en compte la physiologie des émotions pour mieux les accepter

 

Ces dernières années, les neurosciences affectives et sociales ont révolutionné notre vision des émotions en étudiant leur circuit et leur impact sur le développement de notre cerveau. Elles ont notamment prouvé l’importance d’accompagner les enfants avec bienveillance en démontrant les effets du stress sur leur cerveau encore immature.

Et les découvertes concernant la physiologie des émotions ne s’arrêtent pas là : nos intestins sont en effet également impliqués. Les chercheurs ont ainsi fait le lien entre notre cerveau, via le système nerveux autonome, et la composition de notre microbiote intestinal (flore intestinale). Ils ont découvert que 90% de la sérotonine du corps, une hormone qui agit notamment sur la régulation de l’humeur, est fabriquée dans nos intestins (d’où le fait que certaines personnes soient parfois plus irritables à l’approche du repas…).

 

 

Les émotions résultent donc de mécanismes physiologiques, chimiques complexes et hormonaux opérés par notre organisme.

Ce ne sont plus des éléments qui ont besoin d’être contrôlés, voire éliminés, et le développement de l’intelligence émotionnelle est aujourd’hui au coeur du développement humain. D’où la clé n°4 :

 

4 – Utilisez l’accueil des émotions pour mieux les accompagner

 

Exprimer ses émotions a longtemps été considéré comme de la faiblesse. Quelqu’un de “fort” ne montre pas ses émotions. On entend encore de nos jours des adultes dire à des petits garçons “un homme ça ne pleure pas”. Les émotions ont donc encore une image assez négative. Seulement les exprimer, c’est faire preuve d’humanité et aujourd’hui, même en entreprise, l’expression consciente, mature et sincère des émotions est de plus en plus mise en avant.

Pour accueillir les émotions, il convient donc de les identifier grâce à nos sensations corporelles, de les nommer (colère, peur, tristesse, surprise …) et de les utiliser comme un indicateur de ce qui est ok ou pas pour nous. 

Lorsque nous prenons le temps d’être présents à nos émotions, elles peuvent passer plus naturellement. La psychologie positive nous indique d’ailleurs que les émotions agréables ne peuvent advenir que si les émotions désagréables ont été accueillies. Il ne sert donc à rien de dire ou de se dire : « ça va aller … c’est rien … ça va passer… ».

 

Exprimer ses émotions, c’est comme d’enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs.

Tanya Sénécal

 

Et pour ajouter un ingrédient supplémentaire au développement de notre intelligence émotionnelle, lla dernière clé est … incontournable :

 

5 – Prenez soin de vous pour mieux réguler vos émotions

 

Si les émotions ne peuvent pas être maîtrisées, il est tout à fait possible d’aider à les réguler en agissant sur notre propre équilibre, en prenant soin de nous et de nos besoins physiologiques.

En commençant par l’alimentation, avec des aliments bénéfiques à notre santé, comme par exemple les légumes, les fruits, les céréales complètes, les protéines maigres, les légumineuses  … L’idée étant d’avoir une nourriture équilibrée, riche en vitamines et fibres, pour bien nourrir notre cerveau et notre flore intestinale qui jouent un rôle crucial dans la régulation de notre humeur

Pour nous équilibrer au niveau tête-coeur–corps, il est également important de pratiquer des activités qui nous font du bien : bouger, respirer en conscience et bien dormir.

 

 

 

 

Prendre soin de soi n’est donc pas un luxe mais une nécessité pour une vie émotionnelle équilibrée.